Grippe aviaire, des conséquences multiples
La grippe aviaire concerne la production de toutes les volailles ainsi que les œufs. Les abattages se poursuivent, 232 communes sont concernées par un vide sanitaire aujourd’hui en Pyrénées-Atlantiques.
Nous vous proposons deux témoignages d’éleveurs mettant en avant les difficultés rencontrées à la suite de cette crise.
Témoignage de Gautier, producteur d’œufs bio en AMAP : « Je possède 800 poules pondeuses. Je suis dans une zone touchée par la grippe aviaire, mes poules n’ont pas été abattues mais il m’est interdit de faire venir des poussins pour le renouvellement de mes bandes. Ils devaient arriver début mars. Je vais donc devoir faire « durer » mes poules pondeuses qui vont moins produire tout en consommant la même quantité de nourriture. J’évalue déjà à 1000 € par mois la perte que je vais subir à partir du mois d’août. Ces sommes ne seront pas indemnisées au vue du délais par rapport au pic de la crise, c’est un effet retard non pris en compte. »
Témoignage d’Aurélien, producteur de poulets et oeufs en circuits courts : « Je suis nouvellement installé depuis juillet 2020. Nous avons lancé la commercialisation depuis octobre des oeufs et depuis mi-novembre des poulets. La grippe aviaire nous inquiète car nous ne savons pas si les élevages vont être abattus ou pas en fonction des évolutions. Le second problème est que l’on ne peut rentrer aucun animaux. Après la vente de mes poulets en février, je ne peux pas rentrer de nouvelle bande et je n’aurais donc pas de rentrée d’argent jusqu’à juin au moins. Les œufs ne représentent qu’un faible apport pour moi car mon élevage est de 50 poules. »